Israël/Gaza - La langue comme arme de guerre
la parole des otages -souvent étouffée en France
À LA UNECHRONIQUES
Il y a "ce qui se passe" et il y a "ce qui se dit sur ce qui passe". Dans un entretien rigoureux autant que vigoureux, la linguiste Yana Grinshpun, maître de conférence en sciences du langage à la Sorbonne, nous rappelle que, dans le conflit en cours, l'arme de la parole et du récit demeure fondamentale. Elle nous rapporte ce qu'elle vient d'entendre en Israël : la parole des otages -souvent étouffée en France- mais aussi les nouveaux discours de la gauche comme de la droite, autrefois si frontalement opposés. Elle évoque aussi ce qu'elle entend dans son université parisienne où le combat pour une "Palestine libre de la rivière à la mer" est devenu le passage obligé de la bonne pensée progressiste. Un entretien où se mêle analyse théorique et exemples concrets afin de mieux résister aux discours ambiants.